Historique

L'antériorité à Buxeuil dans l'Aube

SYNDICAT AUBOIS DE LA CHAMPAGNE VITI-VINICOLE

Afin de faire valoir leurs droits, les vignerons s'appuient sur la notion d'antériorité 

Afin de faire valoir leurs droits, les vignerons s'appuient sur la notion d'antériorité qui, à l'examen de l'histoire champenoise, ne peut être contestée.
Au XXe siècle, plusieurs lois et décrets donnent un cadre juridique au vin mousseux vendu sous le nom de champagne.
Dans un premier temps, le département de l'Aube est oublié. Après de nombreuses revendications des vignerons aubois et grâce à l'arbitrage Barthe de 1927, 16 000 hectares sont reconnus aptes à produire du champagne.
La loi du 11 février 1951 devait permettre à l'INAO d'inclure les parcelles oubliées dans la délimitation mais elle ne l'autorisait pas à déclasser les terres admises en 1927.
Pourtant, à l'issue de ce travail, fin des années 60, il ne reste plus que 6 500 hectares de vignes auboises classées appellation champagne.

Les vignerons de l'Aube sont convaincus que la politique syndicale de l'époque, conduite essentiellement par des vignerons de la Marne, les a "exclus".
 
  Examinons les lois
• 01/08/1905 : notion d'origine
• 03/09/1907 : notion de provenance
• 17/12/1908 : délimitation géographique
* Marne : arrondissements de Chalons, Reims, Épernay, Vitry, Heiltz
* Aisne : 46 communes des arrondissements de Condé-en-Brie, Château-Thierry, Charly et 36 communes des cantons de Braine et Vailly
* Aube : exclue
• 10/02/1911 : le négoce champenois continuant d'utiliser des vins extérieurs à la zone délimitée restreinte, la loi précise que, désormais, les vins mousseux de champagne devront provenir des raisins récoltés dans la champagne délimitée
  À la suite des manifestations vigneronnes d'avril 1911, le Conseil d'État étudie à nouveau la délimitation.
07/06/1911 : instauration d'une Champagne de deuxième zone dont :
* Marne : arrondissement Sainte-Ménehould, Vitry-le-François
* Aube : Bar-sur-Aube, Bar-sur-Seine, Chavanges, Villenauxe
* Haute-Marne : Wassy
* Seine et Marne : Nanteuil, Citry
Les vins de ces zones ont alors le droit de porter la mention de "champagne de deuxième zone", mais ne peuvent entrer dans les magasins du négoce marnais qui commence alors à prendre pied dans l'Aube.
• 06/05/1919 : la loi accorde le droit à tous les vignerons de revendiquer l'appellation dans leur déclaration de récolte jusqu'en 1924 inclus. Les vignerons des arrondissements de Bar-sur-Aube et Bar-sur-Seine revendiquent ce droit et sont attaqués par le syndicat le la Marne. Les jugements de 1921 leur donnent raison.
La Cour d'Appel de Paris (16 et 17 février 1923) confirme ce jugement, sauf pour les communes de l'arrondissement de Bar-sur-Seine ayant fait partie de l'ancien Duché de Bourgogne.
La Cour de Cassation confirme ce jugement les 26 et 27 mai 1925.
Afin de limiter les plaidoiries, l'ensemble des champenois demande l'arbitrage de la Commission des Boissons de la Chambre des Députés qui, sous la présidence de Monsieur Barthe, enquête dans toute la Champagne. Il rend sa sentence arbitrale le 3 février 1927.
• 22/07/1927 : la loi reprend les propositions de Monsieur Barthe.
Se trouvent alors reconnus :
* les territoires du décret de décembre 1908
* les communes de l'ancienne province de Champagne et de l'ancien comté de Bar-sur-Seine.

Après vingt ans de lutte, le vignoble aubois est donc reconnu en 1927.
Les surfaces accordées sont de :
19 500 hectares pour la Marne
16 000 hectares pour l'Aube
5 000 hectares pour l'Aisne
 
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